Après la RD Congo (1-1), le Sénégal a encore concédé le nul à domicile face au Burkina Faso sur le même score, ce vendredi lors de la 1ère journée des éliminatoires de la CAN 2025. Une nouvelle contreperformance qui a provoqué la colère des supporters sénégalais après la rencontre.
Contrairement au 3-5-2 annoncé avant la rencontre face au Burkina Faso, le sélectionneur Aliou Cissé semble avoir utilisé misé un 4-3-3 avec Kalidou Koulibaly et Abdoulaye Seck dans l’axe. Abdou Diallo et Habib Diarra ont occupé les deux côtés de la défense.
Au milieu, l’inoxydable Idrissa Gana Guèye a été placé dans l’entrejeu aux côté de Pape Guèye et Pape Matar Sarr. En attaque, Nicolas Jackson a été choisi en pointe. Sadio Mané et Ismaila Sarr ont été les deux excentrés.
La surprise a été la titularisation de Seny Dieng au poste de gardien. Le portier de Middlesbrough a pris la place d’Edouard Mendy qui serait blessé avant la rencontre.
44 buts en 108 sélections pour Mané
Dominateur en début de partie, le Sénégal a multiplié les occasions. Les Lions finiront par être récompensés à la 16e minute. Sadio Mané a profité d’une erreur de la défense adverse pour marquer son 44e but en 108 sélections.
Sonné après l’ouverture du score de l’inévitable Sadio Mané, le Burkina Faso a voulu réagir avant la pause, mais les hommes de Brama Traoré ont à chaque fois buté sur la défense sénégalaise.
« Aliou, on ne veut plus de toi »
Au retour des vestiaires, les Lions ont eu à plusieurs reprises l’occasion de tuer le match, mais les attaquants ont manqué de maladresse. Comme lors du match contre la RDC, la sanction tombera dans les arrêts de jeu. Ousseni Bouda a profité de la passivité de la défense sénégalaise pour climatiser le stade Abdoulaye Wade.
Encore déçus, les quelques supporters qui ont fait le déplacement ont accompagné le coup de sifflet final par des sifflets. La principale personne visée : Aliou Cissé. Le sélectionneur a été hué par le public : « Aliou, on ne veut plus de toi », pouvait-on entendre. Les prochains jours risquent encore d’être difficiles pour celui qui a pourtant offert au Sénégal son premier titre continental en 2022 au Cameroun.
Aliou FAYE
Nous retombons dans les travers de prestations médiocres, mais ces temps derniers contrairement aux débuts de A C, la victoire nous fuit aux moments les plus critiques en fin de partie. Aucune possibilité de rattrapage ou de renversement. A Cisse doit promptement corrigé au risque de salir tout son palmarès. En persistant sur son choix tactique incompatible avec les profils ciblés on assiste à une une déstructuration de notre équipe incapable de contrôler un match, incapable de s’adapter aux situations nouvelles et incapable de conserver un résultat. Nous ne savons pas tuer un match en marquant les occasions rares qui se présentent et nous nous exposons à de probables « remontada » pour un problème d’attitude en reculant notre bloc pour laisser l’initiative à l’adversaire. Un choix risqué qui ne peut avoir d’explications ni tactiques ni physiques ni mentales.
La raison de nos contre-performances relèvent essentiellement d’un problème de coaching. La responsabilité de A C est totalement engagée. Il a la liberté des choix tactiques et des choix des joueurs et il aussi toute la responsabilité des faillites tactiques et structurelles flagrantes. Il doit exiger du jeu, de l’intensité, de l’engagement et de la précision. Nous constatons une faillite à ce niveau mais aussi une faillite dans la lecture du jeu et du match. Depuis Abidjan contre la CI ces insuffisances sont révélatrices et posent la question du renouvellement de l’attelage technique de l’équipe nationale. Il ne s’agit pas de faire des ajustements mais de changer pendant qu’il est temps..
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