Son départ du ministère des Sports avait créé un tsunami à deux mois de la Coupe du monde Qatar-2022. 15 mois après, Matar Ba brise le silence et éclaire la lanterne des Sénégalais sur son limogeage. En exclusivité avec Dsports, l’ancien patron des Sports sénégalais aborde plusieurs questions restées en suspens, revisitant, entre autres, son passage à la tête de ce département, le premier trophée majeur remporté par le Sénégal, sans occulter ses relations avec Aliou Cissé.
Plus de huit ans de hauts et de bas à la tête du ministère des Sports, Matar Ba avait une riche expérience à partager, sur fond d’anecdotes. La meilleure restant sans doute celle en rapport avec le match rejoué Afrique du Sud / Sénégal à Polokwane, où les Lions du Sénégal avaient failli déclarer forfait. La pire, le douloureux souvenir du drame de Demba Diop.
Mais, Matar Ba ne peut bouder son plaisir d’être un des acteurs majeurs du premier sacre continental du Sénégal à l’issue de la CAN 2021. « Le plus grand bonheur durant mon magistère, c’est lorsque Sadio Mané a inscrit le penalty qui nous a permis de remporter notre première Coupe d’Afrique. D’ailleurs, la première chose que j’avais faite, c’est de prendre la natte et prier pour remercier le Bon Dieu parce que c’est ce dont tous les Sénégalais rêvaient », sourit-il, dédramatisant la pression qu’on lui prêtait sur Aliou Cissé.
C’est avec « le sentiment du devoir accompli » que Matar Ba préside aujourd’hui aux destinées de la Cop 9 (Conférence des Parties à la Convention internationale contre le dopage dans le sport). Mais son limogeage à la veille du Mondial 2022 laisse encore chez lui un goût d’inachevé. Sa consolation : la marque de solidarité des Sénégalais à son égard.
Par Mbaye SÈNE et Gnagna Diouf NIANG
