Dans un courrier adressé aux présidents des clubs et des Ligues, la Fédération sénégalaise de football (FSF) a officialisé une décision majeure : l’État ne prendra plus en charge les coûts liés à la participation des clubs sénégalais en compétitions africaines.
Cette décision fait suite à une note envoyée par la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, précisant que les ressources budgétaires destinées au football seront désormais exclusivement allouées aux différentes équipes nationales. Cette nouvelle orientation signifie que les clubs engagés en Ligue des champions CAF ou en Coupe de la Confédération devront assumer seuls les frais liés à ces compétitions.
Ce retrait de l’État pourrait avoir un impact significatif sur les clubs sénégalais, dont la participation aux compétitions continentales était déjà compliquée par des contraintes financières. Beaucoup d’entre eux comptaient sur l’appui de l’État pour couvrir les coûts logistiques, notamment les déplacements, l’hébergement et les primes.
Priorité aux équipes nationales
Si cette décision permet aux équipes nationales d’avoir un budget plus conséquent, elle pose néanmoins la question de la compétitivité des clubs sénégalais à l’échelle africaine. Faute de soutien financier, certains risquent de renoncer à leur participation aux compétitions interclubs, ce qui pourrait freiner le développement du football local et réduire la visibilité des talents sénégalais sur la scène continentale.
Reste à voir comment les clubs s’adapteront à cette nouvelle réalité et si des solutions alternatives, comme des financements privés ou un modèle de sponsoring renforcé, pourront compenser ce désengagement de l’État.
Khadim DIAKHATÉ
