Ismail Jakobs est reconnaissant. L‘arrière gauche de l’AS Monaco a admis ce samedi, dans un entretien publié sur le site officiel de la Ligue 1 Uber Eats, avoir atteint une nouvelle dimension après ses apparitions avec le Sénégal lors de la Coupe du monde 2022. Au-delà, c’était l’occasion pour lui d’évoquer sa « frustration » suite à l’élimination des Lions de la CAN 2023, l’environnement de la sélection, sa connexion avec Sadio Mané, notamment.
« Je me suis toujours senti accueilli, je me suis toujours senti apprécié. Je me sens toujours béni lorsque je joue pour le Sénégal et je suis toujours heureux de jouer. » Ismaïl Jakobs baigne dans un environnement épanouissant en équipe nationale, où son adaptation a été, selon lui, facile. « Tout le monde est vraiment sympathique et m’a bien accueilli. Mais maintenant, après cette période de temps, nous avons été ensemble, avons gagné des matchs ensemble, passé beaucoup de temps ensemble. »
Présent en équipe nationale du Sénégal depuis septembre 2022, lors des matchs amicaux contre la Bolivie (victoire 2-0, le 24) et l’Iran (match nul 1-1, le 27), Ismail Jakobs a surtout su bonifier ses quatre apparitions au Mondial 2022 ponctuées d’une passe décisive sur le 2e but de la victoires des Lions (3-1) face au Qatar. « Je pense que cela a définitivement donné un coup de pouce à ma carrière, et cette décision de jouer pour le Sénégal a été l’une des meilleures de ma carrière », se réjouit-il.
La CAN ? « Pour être honnête, ce fut une période vraiment frustrante »
Mais, la Côte d’Ivoire n’est pas forcément un bon souvenir pour le latéral gauche de 24 ans, qui compte désormais 15 sélections après avoir disputé toutes les rencontres de la CAN 2023. « Pour être honnête, ce fut une période vraiment frustrante, mais j’ai l’impression que nous avons reçu beaucoup d’amour et d’appréciation de la part de nos fans et de la presse – tout le monde est derrière nous et n’est pas négatif », relativise Jakobs, pour qui il y a « eu un peu de malchance » contre « la Côte d’Ivoire, même si elle avait connu une mauvaise phase de groupes. (…) En gros, ils étaient revenus de la mort, donc ils n’avaient rien à perdre, c’est le football ».
Plutôt que de chercher à expliquer l’échec, le Monégasque exhorte à se tourner résolument vers les échéances futures. « Bien sûr, nous sommes frustrés d’être éliminés plus tôt que prévu, mais oui, nous sommes prêts à nous concentrer sur le prochain. » Avec encore, on l’espère, Sadio Mané en complice sur le flanc gauche, car Yamoussoukro aura au moins donné l’occasion à Jakobs d’affiner sa belle entente avec l’attaquant des Lions.
« Nous avons tout de suite eu une bonne connexion : c’est un gars vraiment sympa. C’est une personne ouverte et amicale avec tout le monde. Nous jouons du même côté du terrain, donc nous parlons davantage entre nous. C’est aussi quelqu’un qui entretient beaucoup de liens avec l’arrière gauche dans sa façon de jouer – c’est quelque chose que j’apprécie vraiment chez lui. C’est aussi quelque chose qui s’améliore toujours et j’aime vraiment jouer avec lui », sourit Ismail.
Un des hommes forts de l’AS Monaco avec son compatriote Krépin Diatta, Ismail Jakobs espère désormais une qualification en Champions League la saison prochaine pour laquelle ils sont toujours en course. 4es avec 38 points, les hommes d’Adi Hütter peuvent reprendre la 3e place à Lille, vainqueur ce soir du Havre (3-0), en cas de performance face à Toulouse, dimanche.
Mohamed NDIAYE
