Le football sénégalais est en deuil. Ady Diouf, père du jeune prodige Amara Diouf et formateur respecté, est décédé jeudi des suites d’un cancer de l’estomac.
La nouvelle, relayée par les médias sénégalais, a ému toute la communauté sportive. Celui qui a consacré sa vie à la formation des jeunes talents s’est éteint à Pikine, laissant derrière lui un héritage remarquable. Il a été inhumé ce vendredi, entouré de proches et d’amis.
Ady Diouf n’était pas seulement le père d’Amara, l’un des plus grands espoirs du football africain, mais aussi un formateur hors pair. Avec son école de football Solar FC, il a contribué à l’éclosion de nombreux talents.
« Un pionnier de la formation à Pikine »
Abdourahmane Ndaw, ancien joueur formé par Ady, a tenu à témoigner de l’impact de cet homme exceptionnel sur sa vie et sur le football sénégalais. « Serigne Ady Diouf et feu mon père, Serigne Mor Ndaw, faisaient partie des premiers encadreurs à avoir créé des écoles de football dans la banlieue de Pikine. Ils ont cheminé ensemble, formant plusieurs générations de joueurs », rappelle Abdourahmane Ndaw.
Ady Diouf a toujours eu une vision pour le football de base, posant les fondations pour des talents qui brillent aujourd’hui sur la scène internationale. Ndaw, qui a été formé par Ady de 2012 à 2017, décrit un homme passionné, rigoureux et profondément dévoué à sa mission.
Un formateur et un père exemplaire
« C’était un travailleur acharné, un coach magnifique et un papa formidable », confie Ndaw. Son école, Solar FC, a été un vivier de talents. Parmi eux, on compte des joueurs qui évoluent aujourd’hui en Europe, notamment Pape Cheikh Diop.
Mais c’est dans l’éducation de son propre fils, Amara Diouf, qu’Ady a montré toute sa rigueur et son amour du football. « En 2013-2014, Amara devait avoir 6 ou 7 ans. Pourtant, il l’emmenait déjà s’entraîner avec nous, les juniors. Il lui faisait faire des slaloms, des tirs, des jongles. S’il loupait un geste technique, il le corrigeait immédiatement, parfois sévèrement, mais toujours avec l’objectif de le faire progresser », raconte Ndaw.
Cette discipline a façonné Amara, aujourd’hui considéré comme le futur du football sénégalais. Malheureusement, Ady ne pourra pas voir son fils briller dans les années à venir, mais son empreinte restera indélébile dans la carrière de celui-ci.
Un héritage inoubliable
Ady Diouf n’était pas seulement un formateur, mais un bâtisseur, un homme qui s’est donné corps et âme pour développer les jeunes talents sénégalais. Sa disparition est une perte immense pour le football national. « Un grand homme est parti », conclut Ndaw, ému.
Alors que les hommages affluent de toutes parts, son héritage continue de vivre à travers ses joueurs et son fils, Amara. Pour le football sénégalais, Ady Diouf restera à jamais une figure emblématique de la formation et de la transmission.
Khadim DIAKHATE