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À trois journées de la fin du championnat de National 2, le leader du groupe A, Ajamaat FC (33 pts) a déjà composté le ticket pour accéder en National 1. Cette prouesse rend fier le président Athanase Tendeng, fondateur du centre en 2019. L’ancien meneur de jeu de la sélection sénégalaise et du Casa Sports se donne rendez-vous dans 5 ans pour voir son club intégrer l’élite du football sénégalais.

Entretien.

Ajamaat FC a décroché le ticket pour la montée, avant la fin du championnat (10V, 3N, 2D). Une grande performance pour une équipe promue en National 2 cette saison ?

Nous vivons avec beaucoup d’humilité cette performance. Je crois que ce n’était pas évident au départ. Nous venons d’arriver au niveau de cette station. Nous avions, d’abord, comme objectif deux stations. C’est-à-dire à la moitié du parcours, il fallait essayer de faire le maximum pour réaliser le maintien. Et, à partir de ce moment, de se fixer un autre objectif pour viser la montée. Dieu merci, nous avons atteint les deux objectifs. Nous avons beaucoup de satisfaction car cela n’a pas été facile sur le chemin. On n’a pas été plus méritant que les autres. Mais, qu’à bien même, c’est le fruit d’un travail.

Sur quels leviers vous vous êtes appuyés pour que l’équipe accède en National 1 ?

Surtout, c’est sur le plan de l’organisation. Déjà, en division régionale (D5), l’une des compétitions les plus compliquées, il faut une bonne organisation parce qu’il faut gérer beaucoup d’émotions. Déjà, le niveau de compétitivité des garçons, ensuite il faut maîtriser les finances et les déplacements. Parce que nous allons souvent dans des zones où l’état des terrains n’est pas trop favorable. Souvent, nous rencontrons des publics hostiles. Si tu n’as pas un groupe pour dépasser tous ces détails, généralement cela se complique. À la sortie de la division régionale, il fallait être beaucoup plus exigeant sur l’organisation qu’on avait. Mais, il fallait améliorer le groupe en qualité et en quantité. Ce n’était plus le même environnement. Ce n’était plus la même cartographie de compétitions. Pour une fois, il faut faire autant de kilomètres. Si au niveau de l’effectif, vous n’avez pas pensé à tout cela, ça peut freiner le processus.

Quel a été le budget mis en place pour réussir cet objectif ?

Quand on accèdait en National 2, il y a déjà une nouvelle formule qui a été mise en place par la Fédération sénégalaise de Football (FSF). Dans notre zone, il y aura trois équipes qui vont monter (en National 1). Au niveau des finances, si vous ne réfléchissez pas assez, vous allez perdre du temps en National 2 avec pratiquement plus de moyens à mettre dedans. Par exemple, le déplacement sur Tambacounda, il y a Don Bosco qui est en National 1. Actuellement, Coton Sport (2e de la poule A) va monter éventuellement en National 1. Donc, si toutefois, tu perds du temps au niveau de la Nationale 2, c’est ce risque de faire deux fois Tambacounda, Kolda, etc. Mieux vaut, on s’est dit sur cette formule, aller stationner en National 1 même si ça coûte un peu plus. Mais, c’est au moins là où on est à la porte de la Ligue professionnelle. Et, là il faut stationner là-bas le temps de travailler à maîtriser le cahier de charge qui pourra nous faire accéder en Ligue 2. Que de perdre tout ton temps en National 2, avec tout ce que cela comporte comme dépenses et après le processus sera beaucoup plus lourd. C’est pourquoi, on s’est donné corps et âmes pour sortir de cette zone le plus rapidement possible. Au niveau du budget, ce n’est pas quelque chose qu’on peut maîtriser totalement.

Pourquoi vous n’arrivez pas à maîtriser entièrement le budget ?

Parce que le budget change souvent par rapport aux objectifs que nous nous fixons. Des fois, c’est par rapport à un match ou une série de matchs. Cela motive le budget à mettre par rapport à tel ou tel match ou telle compétition.

Globalement, vous avez dépensé combien, jusque-là ?

(Il rit). Environ une dizaine de millions FCFA (il continue de rire).

Tantôt, vous disiez que ce n’était pas évident de quitter le championnat du National 2 pour le National 1. Quelle catégorie de joueurs disposez-vous au niveau de votre effectif ?

Nous n’avons aucun joueur qui a connu la Ligue 2. Même en National 1, nous n’avons pas eu un joueur qui l’a connu. C’est un centre que j’ai monté depuis 2019. Il y a des gamins de U17 qu’on surclasse. Le groupe est composé à 85% de joueurs U20. Ce sont des gosses qui n’ont connu que le Championnat national populaire (Navétane) et la division régionale qu’on a joué l’année dernière.

Quels sont les objectifs à court et à long terme pour que Ajamaat FC puisse intégrer la Ligue professionnelle ?

Bon ! (Il souffle). Nous sommes un peu en avance par rapport à notre projet. Parce que ce n’est pas évident en trois ou quatre ans de se retrouver en National 1. Je pense que c’est des choses qui arrivent, des fois. Il faut, maintenant, les assumer, les digérer et se projeter sur ce qui est plus important. C’est-à-dire, il faut garder la tête sur les épaules. Le premier objectif, c’est la station au niveau du National 1. À partir de cette station, nous allons nous fixer un objectif de retrouver l’élite dans une fourchette de 5 ans pour être plus prudent.

Par Cheikh Demba NDIAYE

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