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Sénégal - Malawi

Dans la circulation routière, il y aurait eu un triangle blanc et rouge indiquant un double virage (le premier à droite ou à gauche, qu’importe !) et la nécessité de bien le négocier pour éviter une sortie de route ou un impair du genre. Ici, en l’occurrence, on est en football mais c’est tout comme. La double confrontation avec les « Flames » du Malawi, ce vendredi à Diamniadio et mardi à Lilongwe, s’annonce plutôt délicate. De la capacité des « Lions » à bien gérer les soubresauts qui ont secoué la Tanière ces derniers jours dépendra grandement leur avenir dans la course à la phase finale de la CAN « Maroc 2025 ».

Capitaine Koulibaly a promis que ses partenaires et lui sauront faire l’impasse, ou plutôt se surpasser pour leur ex-coach et pour le peuple sénégalais (et pour leur nouveau coach aussi, sommes-nous tentés d’ajouter). De toutes les façons, ils n’ont pas le choix. Il y va aussi de leur crédibilité à eux joueurs qui, au-delà des errements en tous genres de leur désormais ancien entraineur, ont la charge de trouver des solutions sur le terrain. Ils ont payé le prix fort lors de la dernière CAN pour savoir qu’un changement d’entraineur en pleine compétition – et encore – peut provoquer le plus inattendu des déclics.

Les « Eléphants » leur avaient administré, en huitièmes de finale, l’une des plus belles leçons de résilience du football moderne, en leur brisant les crocs de champions d’Afrique en titre et de « meilleure équipe du premier tour », pour passer de moribonds à rois du foot continental pour la troisième fois. L’arrivée brusque d’Emerse Faé sur leur banc à la place d’un J.L Gasset en totale perdition leur avait fait le plus grand bien.

Ils ont beau être en piteux état, les « Lions » ne sont tout de même pas à l’article de la mort. Sauf qu’un « mauvais résultat » face au Malawi pourrait tout bonnement mettre le feu à la Tanière. A vrai dire, on n’ose même pas y penser. On ne fera pas cependant l’injure aux Malawites de dire qu’ils sont les adversaires indiqués pour la circonstance. Car, on se souvient qu’à la « CAN 2021 » disputée en 2022 au Cameroun, les « Lions » avaient failli se brûler la crinière face à ces « Flames ». Ils n’avaient pu faire que match nul blanc à Bafoussam et auraient même pu perdre si la VAR n’avait pas annulé le pénalty concédé par Bouna Sarr, à l’entrée du dernier quart d’heure de jeu. Sinon l’histoire aurait été écrite avec une encre bien moins glorieuse et précieuse que celle en or qui raconte aujourd’hui encore le seul sacre sénégalais dans cette compétition.

C’est justement faute d’avoir donné des gages que les « Lions » s’étaient engagés sur une trajectoire porteuse d’espoir, que Coach Cissé a fait les frais de la révolution à la tête de la Tanière. Et c’est désormais à Pape Thiaw qu’il revient la charge de dessiner une nouvelle courbe ascendante et de remettre l’équipe sur des standards à la dimension de son rang en Afrique. Ce qui n’est pas forcément un cadeau, puisqu’il devra faire avec un groupe qu’il n’a pas choisi. Qu’importe ! Le thé est infusé, il reste à le boire, à le déguster même. Le double virage, pour périlleux qu’il soit, les « Lions » n’ont d’autre choix que de s’en sortir haut la main. Autrement, c’est bien plus qu’une révolution de palais qu’il faudra opérer pour arriver à l’électrochoc attendu dans la Tanière

B.K.N

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