Originaire de Tambacounda, Souleymane Cissé a su, en quelques années, gravir les échelons du football sénégalais jusqu’à devenir l’un des attaquants les plus redoutés du championnat. Meilleur buteur de la saison 2023-2024, il revient sur son enfance à Tamba, ses débuts dans le football, sa récente blessure et ses ambitions pour la suite de sa carrière. Une interview exclusive accordée à Dsports où il partage ses souvenirs, ses défis et ses espoirs.
Vous avez grandi à Tambacounda. Pouvez-vous nous décrire l’environnement footballistique dans cette région ?
C’est un peu très complexe. Les infrastructures étaient limitées, mais nous étions passionnés. Nous jouions sur des terrains sablonneux avec notre premier ballon. Certains anciens n’appréciaient pas vraiment que nous jouions beaucoup. Ils allaient jusqu’à confisquer nos ballons pour nous empêcher de jouer. Il y a toutefois des clubs comme Tamba Football Club ou Coton Sports, que j’ai rejoint en 2018 qui m’ont aidé à progresser. Après j’ai été obligé de m’installer à Saint-Louis pour avoir une meilleure visibilité. C’était très compliqué au début.
Comment avez-vous découvert votre passion pour le football ?
C’est en moi depuis toujours. J’ai opté pour le football naturellement, c’était ma passion. Des hommes comme Moussa Diaby, Doudou Ndiaye, Elzo et Mody Ndiaye ont joué un rôle important dans ma carrière. Ils m’ont beaucoup aidé à m’améliorer dès le début. Mon père ne voulait pas que je joue, il préférait que je privilégie les études.
Quels joueurs vous inspiraient lorsque vous étiez enfant ?
J’adorais Fernando Torres et Neymar. J’aime leur vivacité, leur compréhension du jeu, leur instinct de buteur, et leur capacité à jouer vers l’avant avec intensité. Sadio Mané est aussi une grande source d’inspiration pour moi.
Et d’où vient alors le surnom de Firmino ?
C’est lorsque je jouais à la Linguère de Saint-Louis. Un supporter du club qui s’appelle Moussa m’a surnommé ainsi et c’est resté.
Avez-vous eu l’occasion de rencontrer ou de jouer contre l’une de vos idoles ?
Non, pas encore. J’ai été invité par le coach Aliou Cissé (ancien sélectionneur des Lions) au mois de juin passé pour un entrainement, mais je n’ai pas eu la chance de rencontrer Sadio Mané ce jour-là.
La saison passée, vous signez au Jaraaf avec lequel vous terminez meilleur buteur de la Ligue 1. Que représente ce titre pour vous ?
C’est une immense fierté. C’était un rêve, et l’avoir réalisé me motive encore plus.
Quel a été votre plus beau moment de la saison passée ?
Marquer le but qui m’a permis de décrocher le titre de meilleur buteur lors de la dernière journée. C’était contre mon ancienne équipe la Linguère. On gagne le match 2-1. C’est vraiment grâce au travail acharné de mon coach Malick DAFF que j’y suis parvenu. Il m’a toujours soutenu.
Cette saison alors que réussissez un triplé en préliminaires de la Coupe CAF, vous êtes malheureusement freiné par une blessure le 4 octobre dernier…
C’était un choc à l’entrainement contre un autre joueur près de la ligne de fond. J’ai reçu un tacle au genou gauche. Mentalement, c’est très difficile. J’étais attristé de ne pas débuter la saison comme je le souhaitais. Physiquement, c’est épuisant, mais je garde espoir. Lee staff médical fait en tout cas son possible pour que je revienne le plus vite possible.
Quand pensez-vous pouvoir faire votre retour sur le terrain ?
Très bientôt, In Sha Allah.
Durant votre absence, une des recrues offensives du Jaraaf, Almamy Matheuw Fall, brille avec 5 buts en 6 matchs de Ligue 1. Cela vous met-il une certaine pression ?
Pas du tout. C’est un joueur du Jaraaf et donc un coéquipier. C’est un frère. Nous échangeons et avons une très bonne relation, sur et en dehors du terrain.
Craignez-vous pour votre place dans l’équipe à votre retour ?
Non, je suis confiant et concentré.
Quelles sont vos ambitions pour cette saison, malgré votre blessure ?
Je veux revenir plus fort comme jamais et aider le Jaraaf à atteindre ses objectifs. Nous avons tous les moyens nécessaires pour décrocher le titre de champion.
Un message pour les supporters du Jaraaf ?
Merci pour leur soutien indéfectible. Préparez-vous pour mon retour explosif. Wa Jaraaf seul !
À quoi ressemble votre quotidien aujourd’hui, en dehors du football ?
J’ai des projets personnels, mais ce n’est pas encore le moment d’en parler.
Avez-vous pu suivre des études pendant votre parcours de footballeur ?
Oui, à Tambacounda. Aujourd’hui, je me concentre sur le football, mais je continue de renforcer mes connaissances avec la lecture. J’ai arrêté les études en classe de première j’étais en série L. C’était difficile, mais j’essayais de maintenir un bon équilibre.
Que souhaitez-vous dire aux jeunes de Tamba qui rêvent de suivre vos pas ?
Croyez en vos rêves, soyez travailleurs, humbles et persévérants, comme Sadio Mané.
Khadim DIAKHATE
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