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Teungueth FC – Le titre, les millions pour l’Afrique, les recrues…, le président Babacar Ndiaye à cœur ouvert

Le président de Teungueth FC a fait un bilan succinct de la saison, avant de se projeter pour la Ligue africaine des champions dont son équipe doit y prendre part au mois d’août. Accroché, samedi 22 juin 2023, au stade Ngalandou Diouf, lors de la remise du trophée, Babacar Ndiaye affirme que l’effectif du club sera renforcé en taille et en qualité afin d’asseoir une bonne équipe en championnat et en Afrique.

Entretien.

Après le Trophée des Champions en début de saison, Teungueth FC a remporté, il y a quelques semaines, le championnat sénégalais. Avec du recul, quel bilan faîtes-vous de la saison ?

Un bilan satisfaisant. J’ai vu qu’ils ont perdu contre les grandes équipes. Cela montre la jeunesse de l’équipe. Je crois que les plus âgés étaient Serigne Moctar Koité et le portier Marc Phillips Arona Diouf. Les plus âgés sont partis : El Hadji Moutarou Baldé, Baye Djiby Diop. Il faut laisser les jeunes grandir. Il faut qu’ils perdent. Prenez le cas du Casa Sports qui mène 2-0, ils reviennent 2-2. Ils (les Rufisquois) perdent (3-2, 10e j.) à la dernière seconde parce qu’ils ne savent pas gérer les matchs. Il faut que la jeunesse se fasse. Vous avez Daouda Camara qui vient de Mérina (quartier de Rufisque). Il est né en 2008. Nous avons plein de jeunes. Il faut qu’ils grandissent mais en Coupe d’Afrique ces erreurs se payent cash.

Donc, l’équipe sera renforcée ?

Le championnat est fini, il y a deux semaines. Il y a 5 à 6 arrivées. On va les présenter officiellement. Il reste quatre joueurs. Nous sommes entrain de négocier avec eux. Ce ne sont pas de petits joueurs. Ceux qui arrivent doivent prouver. Ils sont plus forts que ceux qui sont là. Ce sont des joueurs confirmés (…). Ils vont venir se battre pour prendre la place de ceux qui sont là. Et ceux qui sont là ne se laisseront pas faire aussi.

Dans quel secteur comptez-vous renforcer le plus ?

Surtout au niveau de la défense, il y a deux joueurs qui sont déjà arrivés. Il y a le latéral droit Pape Fara Gaye du Jaraaf, Pape Mamour Diallo de l’AS Pikine. Le milieu de terrain de Guédiawaye FC, Matar Niang, le Gambien Ismaïla Ceesay de Guédiawaye FC. Il y a des joueurs de Thiès FC et certains qui vont arriver dans les prochains jours. On espère boucler le recrutement d’ici le 30 juin 2024. Parce qu’on n’a pas besoin de 20 joueurs. Nous avons besoin d’expérience. Quand vous prenez devant, Youssoupha Sanyang, Malick Ndoye, ou Adama Diarra qui vient de Toglou. Ce sont trois jeunes qui manquent d’expérience. Il leur faut de la puissance. Tout le monde dit un tueur. Mais un tueur, ça n’existe pas trop en Afrique. Il faut mettre un système pour marquer.

« Si vous avez 5 millions FCFA, vous ne pouvez pas vous battre avec une équipe qui a 50 millions FCFA »

Vous vous projetez déjà vers la campagne africaine. Teungueth FC est-il prêt à faire une bonne campagne, comme en 2021 quand il intégrait la phase des poules ?

Un match de Coupe d’Afrique, pour le préparer, la session hivernale vous coûte minimum 20 millions FCFA pour un mois. Il faut les équipements, le médical, etc. Après, il faut recevoir l’équipe adverse dans de bonnes conditions. C’est minimum 10 millions FCFA. Il faut voyager, le ministère des Sports vous donne 20 à 25 billets d’avions. Après, il faut acheter des billets pour compléter. Donc, un bon tour de Coupe d’Afrique vous coûte 50 à 60 millions FCFA. Un seul tour. Si vous êtes éliminés, c’est de l’argent perdu. Et après, il faut remettre la machine, revenir au mois d’août et attendre que le championnat reprenne. Il nous faut deux équipes – une équipe pour le championnat et une pour la Ligue des champions.

On peut s’attendre à ce que Teungueth FC puisse rééditer sa performance de 2021, avec une intégration historique en phases de groupes ?

Quand on partait en 2021, c’était l’époque Covid-19. La Fédération sénégalaise de Football nous avait donné un sponsoring FIFA de 35 millions FCFA. Cela nous a permis de mettre les joueurs dans de très bonnes conditions. L’argent, c’est le nerf de la guerre. Si vous avez 5 millions FCFA, vous ne pouvez pas vous battre avec une équipe qui a 50 millions FCFA. Peut-être sur un match, vous pouvez le battre. Mais, sur 15 matchs, la vérité rattrape toujours. Il faut mettre les moyens. On a parlé au maire de la ville de Rufisque (Dr Oumar Cissé), les sponsors étaient là Sococim, O’Royal. Ils vont nous appuyer et ça va aller Inch’Allah.

Vous avez recruté Sidate Sarr pour succéder à Cheikh Guèye. Qui est-ce qui motive ce choix ?

Sidate, pour sa gestion et vision. On a discuté. On remercie de passage Cheikh Guèye qui a fait 14 mois. Il a eu ses trois premiers titres. Pour convenances personnelles, on veut le laisser souffler et recharger ses batteries. Quand il retrouvera sa motivation, (…) il pourra revenir. On a de très bons termes avec lui.

Toute la ville de Rufisque s’est donnée rendez-vous au stade pour fêter ce sacre. Quels sentiments vous animent ?

Fatigue et fierté pour toute la ville de Rufisque. Nous avons démarré l’hivernal en juillet. Il y a des départs et des arrivées. Nous avons perdu des joueurs en cours de route. Les majeurs, Mbaye Jacques Ndiaye (actuel sociétaire de Motor Lublin en Pologne) et El Hadji Omar Fall (transféré à l’US Monastir de Tunisie). D’aucuns disaient que l’équipe allait s’éclater. Mais, on est obligé de perdre des joueurs en cours de route. Sans eux, on est devenu plus fort.

Par Cheikh Demba NDIAYE

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