La nouvelle n’a eu aucun effet de surprise. Aliou Cissé n’était plus dans le confort douillet de 2022. Finie l’ivresse d’un titre de champion d’Afrique et Yamoussoukro a enfoncé le clou. Tout le monde savait que le coach avait perdu sa grande sérénité sur le banc et l’estime populaire dont il a toujours bénéficiée avait pris un sacré coup. Il venait en même temps de rater le deuxième objectif après celui fixé pour la coupe du monde au Qatar. La couche qui a transformé l’arc en ciel en orage et l’ivresse d’une précédente Can remportée en gueule de bois.
La piste a ensuite glissé dans le tunnel des éliminatoires Can Mondial où il a été difficile de battre des ailes. Du moins pour le moment mais non sans frayeur. Aliou Cissé n’a pas fait de sortie de piste mais il s’est ainsi retrouvé sur ces tronçons qui se dressent après les longues enjambées qui vous éloignent du beau panorama qui vous ont procurées autant de plaisirs et de joies. La lisière s’est rapprochée à pas feutrés sans donner le temps de chanter la beauté du chemin parcouru avec brio et sans espérer de requiem.
Le caractère épars des pièces du puzzle de la sortie se mettaient en ordre. Dans cet épais brouillard il y a eu ce silence assourdissant du ministère des Sports plutôt lancé dans la recomposition que dans la maintenance devant la demande de reconduction du contrat n’annonçait aucun iota de plus dans le compagnonnage.
Son refus d’acter une prolongation du bail avec Aliou Cissé a trouvé tous les arguments de poids. Une fin de contrat, des objectifs fixés et non atteints par le sélectionneur national en poste depuis 2015. Le Sénégal tourne donc la page Aliou Cissé l’entraîneur le plus titré avec des statistiques élogieuses et un palmarès intéressant. Au compteur 67 victoires 23 nuls et seulement 13 défaites. Il a eu le mérite de bâtir une équipe, de la façonner et de la hisser au sommet de l’Afrique.
Comme la performance sportive se décline comme un cycle c’est la fin. Le départ de Aliou a donné lieu à trois grands consensus. L’hommage qu’il mérite, la nécessité de partir et l’urgence de se relancer. A défaut la qualité du travail de l’encadrement technique disparaît progressivement dans les éloges faites aux seuls acteurs.
Aliou laisse derrière lui l’image d’un meneur d’hommes appliqué et rigoureux d’un homme au mental d’acier obsédé par la victoire. Ce Sénégal qui lui doit reconnaissance lui aura permis de mieux maîtriser son métier, d’en déceler tous les pièges. Hélas l’aventure s’arrête. Autant il a été adulé pour l’ensemble de son œuvre autant il a été ballotté sur la vague du Coaching. Ce n’est pas le vœu du coach mais ce sont des réalités liées à une nouveauté dans la gouvernance et le management du sport en général.
Un choix de la tutelle qui s’engage dans une autre voie avec de nouveaux hommes améliorer l’existant avec le désir de faire mieux. Une nouvelle ère s’ouvre alors que l’équipe est engagée sur deux fronts. La Can et la coupe du monde. Un virage à aborder avec délicatesse pour s’éviter une chute du standing de l’équipe nationale et par conséquent des résultats. Un équilibre difficile à maintenir comme dans un navire en pleine tempête. Mais le véritable problème que le départ du sélectionneur pose c’est la nature des relations entre la tutelle et le mouvement associatif. Entre autonomie et autorité la notion de délégation de pouvoir doit être redéfinie pour une meilleure gestion du sport national.
Abdoulaye Dabo.
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