Cas Aliou Cissé : De la sourdine de l’attente aux décibels de la révélation 

L’affaire Aliou Cissé et ses arriérés de salaire, c’est un peu l’histoire du feu et de la fumée qui semblent se disputer l’ordre de préséance établi par l’adage. L’un annonce l’autre à qui il doit son existence. À moins qu’il y ait du feu sans aucune fumée comme l’auraient souhaité les autorités et l’intéresse lui même.

L’entonnoir ne devait laisser suinter la moindre goutte de peur d’en faire une véritable marre sans aucun bassin de rétention. Mais tout cela peut se comprendre aussi. Nous sommes à quelques encablures d’une CAN et puis il s’agit d’un domaine qui est tout à fait privé bien que relatif au plus grand bien public national.

Un silence absolu était souhaitable jusqu’au règlement complet du problème. Sauf que le silence c’est parfois ce vent qui attise les grands malentendus pour n’éteindre que les tout petits alors que généralement les grandes flammes laissent peu de braises après leur passage. Ici tout silence serait synonyme de couver un feu dont l’impact pouvait atteindre de plein fouet l’atmosphère au sein de la Tanière.

Peu importe la durée du retard observé, ce problème ne devait pas se poser à une période aussi importante dans la reconquête du titre continental pour notre pays. L’ouvrier du chantier ou le locataire des lieux devrait être à l’abri et loin de toute discorde ou lenteur entre le courtier et le bailleur. Comme ce repas de fin de jeune qui tarde à être servi. La préservation d’un climat apaisé autour de l’équipe nationale doit être une priorité en ce moment pour tous.

A beau saluer le patriotisme du coach et son staff ou leur grande capacité de résilience, il ne faut pas les soumettre à une certaine diète qui ne dit pas son nom au moment où ils ont plutôt besoin d’assurance et de réconfort pour mener à bien leur mission.

Pliée ou pas, l’affaire est venue s’incruster en gras  comme une énorme normalité au rayon des   préparatifs des Lions. Une affaire qu’il faut vite oublier et se tourner vers l’essentiel.

Abdoulaye DABO