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Pape Thiaw sélectionneur du Sénégal

Une vieille notion que l’on croyait à jamais révolue fait son retour dans la gestion technique du football sénégalais. Il s’agit de la transition ou de l’intérim. Deux notions révélatrices d’instabilité liée à l’une gestion événementielle qui ont presque transformé tous nos techniciens en des « intermittents » du coaching. Ils sont nombreux à avoir occupé le banc des Lions. Certains y ont même fait des aller retour.

Notre pays a même expérimenté dans le passé des duos d’entraîneurs comme solution  à la tête de l’équipe nationale toujours à la recherche d’une bonne gestion des événements. (Locotte-Bocandé ; Ablaye Sarr-Amara). Le temps de faire venir un autre, préparer de nouvelles échéances. Mais avec le record de longévité de Aliou Cissé et les bons résultats que l’on connaît les choses se sont stabilisées. Une sorte d’accalmie d’une décennie qui confirme la nécessité de s’inscrire dans la durée pour bâtir du solide en lieu et place d’une gestion événementielle des résultats qui a longtemps plombé la bonne marche du football sénégalais.

C’est sans doute le statut d’intérimaire que Pape Thiaw devra assurer avec les derniers développements ayant abouti au départ forcé de Cissé. Confortable ou pas, il devrait bien s’en accommoder pour éviter la dangereuse glissade du Sénégal dans ces éliminatoires de la Can 2025. Comme feu Joseph Koto après Amara ou comme Lamine Ndiaye après le saut en plein vol de Kasperkzak dans le ciel de Tamale (Ghana) en 2008.

Le Sénégal malheureusement renoue d’avec une vieille pratique qui a été tant décriée. Il se donnera sans doute tous les moyens pour assurer une belle transition. Aliou est certes resté longtemps au poste, mais sans pour autant que l’on en tire tous les enseignements. Il n’y a pas eu cette bonne articulation entre les attelages de différentes sélections capable d’avoir une approche technique cohérente. L’équipe nationale A était toujours à part, ensuite les autres.

Une situation de nature à fragiliser l’autorité technique avec un bicéphalisme qui ne dit pas son nom pour asseoir une politique technique cohérente dans la durée. Autre bémol, l’absence d’évaluation objective après les campagnes internationales. Si ce n’est une euphorie qui cache des insuffisances c’est le silence de cathédrale autour des différentes campagnes. C’est le cas pour le dernier mondial et la dernière Can. Aucun de ces rendez-vous majeurs qui ont nécessité des moyens, de la mobilisation et de l’espoir n’ont été évalués correctement pour en déceler les failles, les corriger pour avancer.

Les avenants sur les contrats ont été privilégiés par rapport aux rapports techniques qui devraient constituer la boussole de l’équipe avec des objectifs circonscrits. Un contexte qui devrait vite évoluer et comporter de fortes ruptures pour garder le cap.

Abdoulaye Dabo.

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