Une des révélations de la première partie de saison en Ligue 1 française, Lamine Camara est en train d’exploser sous ses nouvelles couleurs. Arrivé de Génération Foot en mars dernier, il est devenu indispensable au FC Metz.
En début d’année 2023, l’Afrique du football découvre un talent précoce. Parmi les 23 Lions locaux sélectionnés pour le Championnat d’Afrique des Nations qui a eu lieu en Algérie, l’inattendu Lamine Camara survole la compétition, permettant à l’équipe nationale locale du Sénégal de remporter pour la première fois de son histoire le CHAN.
Quelques semaines plus tard, il récidive en Égypte. Cette fois-ci avec l’équipe nationale U20. Leader de la sélection entraînée à l’époque par Malick Daf, il termine MVP du tournoi.
De retour du Caire, le natif de Diouloulou n’a pas le temps de savourer avec sa famille. En mars, il prend la direction de la Moselle. Alors qu’on s’attendait à le voir évoluer avec la réserve du FC Metz, Camara intègre l’équipe première.
«En venant ici, je savais que le club avait besoin de moi et qu’il fallait que je sois prêt. Je me suis préparé pour ça à Génération Foot et je me suis mis en tête qu’il fallait que j’aide mes nouveaux coéquipiers tout de suite», explique l’international sénégalais dans un entretien accordé à Ligue 1 Uber Eats.
«J’ai tout fait pour convaincre le coach (László Bölöni) et même si je me disais qu’il allait peut-être me faire confiance, je ne m’attendais pas à être titulaire aussi vite», avoue Lamine Camara.
«Je m’inspire beaucoup de Gana Guèye»
S’il a réussi son intégration, c’est en partie grâce aux Sénégalais du club. «Oui, ça m’a beaucoup aidé. En arrivant ici avec Malick Mbaye et Papa Amadou Diallo, on savait qu’il y avait beaucoup de joueurs qui venaient de Génération Foot, comme nous, dont certains qui sont à Metz depuis trois ou quatre saisons. On savait qu’ils allaient beaucoup nous aider et ça a été le cas. Ousmane Ba, Abou Lô, Cheick Sabaly…».
Milieu en box to box comme il se décrit, Lamine Camara s’inspire beaucoup du Belge de Manchester City, Kevin De Bruyne, et de l’Allemand du Real Madrid, Toni Kroos. Mais son plus grand modèle reste Idrissa Gana Guèye. «Oui, c’est lui. Depuis tout petit, je m’inspire beaucoup de lui. Et maintenant que je suis avec lui en sélection, je regarde ce qu’il fait, lors des entraînements, en dehors…», dit-il.
Appelé pour la première fois en équipe nationale A du Sénégal en septembre dernier, Lamine Camara est en train de marquer son empreinte en sélection. Il a même fêté sa première titularisation et son premier but le 18 novembre contre le Soudan du Sud (4-0) lors de la 1re journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
«Quand j’ai vu mon nom dans le 11 de départ», face au Soudan du Sud…
«Quand j’ai vu mon nom dans le 11 de départ, ça a été une grande émotion. J’étais tout seul puis les Idrissa Guèye, Sadio Mané et Kalidou Koulibaly sont venus me réconforter, me dire que ce n’était que du football, que je devais juste jouer mon jeu, en étant libre, sans stress. Depuis tout petit, je regarde les matchs de la sélection à la télé, je vois les Sadio Mané, les Gana Gueye… Et aujourd’hui, je me retrouve en face d’eux, dans le même vestiaire… Franchement, ça me fait beaucoup de bien d’être auprès d’eux. Je profite de leur expérience, j’apprends beaucoup et j’espère que ça me servira à l’avenir».
Après le CHAN et la CAN U20 en 2023, Lamine Camara vise la CAN seniors en Côte d’Ivoire. «On va aller là-bas la tête haute parce qu’on est les champions d’Afrique, il faut qu’on montre ça, qu’on aille là-bas comme les champions d’Afrique, pour conserver notre titre et j’espère qu’on va y parvenir…», conclut Camara.
Aliou FAYE
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