Aliou Badara Baldé, talent prometteur du football, a décidé de porter les couleurs de la Guinée, après avoir représenté le Sénégal à la CAN et au Mondial U17 en 2019.
Né à Ziguinchor, au Sénégal, Aliou Badara Baldé a commencé son parcours footballistique dans les rues de sa ville natale. Ses qualités techniques rapidement repérées, il intègre la prestigieuse académie Diambars de Saly. Sa vitesse, sa vision de jeu et sa capacité à marquer des buts sautent aux yeux.
« Je l’ai découvert très jeune à Ziguinchor, avant qu’il n’intègre Diambars. C’était déjà un talent précoce qui a très tôt joué en Ligue 2, où il a activement participé à la montée de Diambars FC en Ligue 1 aux côtés de Mohammed El Bachir Ngom (Riga FC), Mor Talla Gaye (Auda FK), Ousseynou Niang (Riga FC), entre autres. Il s’est rapidement affirmé comme un footballeur audacieux et était d’ailleurs le capitaine des U17 du Sénégal avec la génération des Mikayil Ngor Faye (Barça), Malèye Diagne (Auda FK), et Ousmane Ba (FC Metz) », témoigne Chérif Sadio, directeur du développement du SFC Neuilly sur Marne (club de National 3 en France) et dirigeant au Casa Sports (L1 Sénégal).
De belles qualités confirmées par Malick Diop, adjoint de Malick Daf, le sélectionneur qui a lancé Aliou Badara Baldé avec les U17 du Sénégal. « On était tous impressionné par ses qualités de vitesse et sa technique. Dès le premier tournoi qu’on a joué au Japon en 2018, il était exceptionnel. Après, il a enchaîné avec le tournoi Ufoa 2018 qualificatif à la CAN 2019 qu’on avait organisé à Rufisque. Il avait terminé meilleur joueur et meilleur buteur du tournoi avec cinq buts. A la Coupe d’Afrique, il a été moins performant en Tanzanie, mais par contre à la Coupe du monde il avait littéralement explosé », se rappelle le coach Malick Diop de l’académie Mawade Wade.
«Il a été impatient»
Sur le choix de représenter la Guinée, le coach Malick Diop pense qu’Aliou Badara Baldé aurait pu attendre la sélection A du Sénégal. « Je l’ai aidé à partir en Europe, à Dortmund où il avait la chance de signer un contrat, mais les Néerlandais ont mis plus de moyens pour l’enrôler. C’est pourquoi il n’est pas parti en Allemagne. La Guinée l’a sollicité, il est parti. Mais je pense qu’il a été un peu impatient. Avec le Sénégal, il avait largement la possibilité d’intégrer un jour la Tanière. Tout le monde le connaît car il a fait ses preuves avec les petites catégories. C’est un profil très rare parce que les excentrés comme lui le Sénégal n’en a pas assez. C’est vrai qu’on a des joueurs de couloirs qui sont performants comme Sadio Mané, Iliman Ndiaye ou encore Ismaila Sarr, mais on aura besoin des profils comme Aliou Badara dans un futur proche comme on a eu à le faire au milieu avec les renforts de Pape Matar Sarr, Lamine Camara, Habib Diarra….», souligne le manager de l’académie Mawade Wade.
« Étant dans le milieu du football et connaissant un peu les dirigeants guinéens, je savais depuis longtemps que le Syli songeait à le convaincre de changer sa nationalité sportive, tout comme Samba Diallo, également ciblé par la fédération guinéenne de football. La fédération guinéenne, Kaba Diawara en particulier (le sélectionneur), s’est engagée dans une politique de récupération de tous les binationaux guinéens, même ceux nés dans d’autres pays africains. Pour eux, l’essentiel est que le footballeur soit talentueux et disposé à jouer pour leur sélection », renseigne Chérif Sadio.
Khadim DIAKHATÉ