En guise de « tagatoo » avec leur équipe nationale avant la CAN « Côte d’Ivoire 2023 » où elle défendra son titre, les supporters s’attendaient certainement à une meilleure prestation d’ensemble que celle produite par les « Lions », ce lundi au stade Abdoulaye Wade face au Niger.
Un match quelconque ponctué de maladresses dans tous les compartiments du jeu, triste à mourir. Heureusement sanctionné d’une victoire aux forceps au bout du temps additionnel sur un but de Formose Mendy qui, autrement, serait passé complètement à côté de son match pour avoir raté presque tout ce qu’il a entrepris depuis son entrée en jeu à la 60e minute. Une prestation bas de gamme qui, dans l’absolu, ne remet cependant pas en cause la qualité de l’équipe championne d’Afrique.
Et puis, un match d’au revoir qui a encore plus mal tourné, le Sénégal en a connu. C’était en décembre 2001, juste avant la CAN malienne où il avait pourtant atteint pour la première fois la finale (défaite aux tirs au but face au Cameroun). Sauf que cette équipe-là, alors entraînée par Bruno Metsu était constituée de bric et de broc avec beaucoup de joueurs qui n’avaient même pas eu le bonheur d’être de la liste finale. Dont le gardien de but, Samuel Monin, calamiteux ce jour-là et qui avait depuis disparu des radars de l’équipe nationale.
Or, celle qui s’est courtement imposée face au « Ména » du Niger, même pas qualifié pour la phase finale, est le groupe qui défendra le titre en terre ivoirienne à partir de samedi prochain, jour de lancement de la 34e édition de la CAN. Alors, le moment de douter ? Peut-être pas, si l’on veut considérer le verre à moitié plein. Car, cette prestation quelconque finalement couronnée d’une petite victoire devrait servir de piqûre de rappel à l’équipe qui sait – aujourd’hui plus que jamais – que rien ne lui sera donné.
Des blocs bas, les « Lions » risquent d’en connaître à Yamoussoukro – et même à Abidjan, on l’espère – comme ils en ont vécus face au modeste « Ména ». Les absences de Mané, passé dans le camp des mariés la veille, et de Gana Guèye ne sauraient expliquer les insuffisances dans le jeu des « Lions ».
Sans l’essentiel de ses cadres, indisponibles pour diverses raisons, le Sénégal s’était sorti tant bien que mal de sa poule, il y a deux ans à Bafoussam. Cette fois, c’est presque tout le groupe qui sera à portée de main, à l’exception de Boulaye Dia et de Sény Dieng dont les forfaits ont été confirmés par Aliou Cissé à l’issue de la victoire face au Niger.
Ce sera forcément compliqué avec deux derbies et un choc de « Lions » au menu. Mais, comme disait l’autre, « ce n’est pas le chemin qui est difficile, c’est le difficile qui est le chemin ». Cissé et ses gars savent à quoi s’attendre…
Par B.K.N
