Ligue 1 : Le président El Hadji Amadou Wade prône l’autonomie du Stade de Mbour

Son mandat arrive expire à la fin de cette saison. Le président El Hadji Amadou Wade, qui a fait un bilan à mi-parcours, mercredi 7 février 2024, au stade Caroline Faye, lors de la présentation du nouvel entraîneur Lamine Diagne, souhaite que le Stade de Mbour (13e, 11 pts) « ne dépende plus de la poche d’un individu ».

Morceaux choisis.

«Sur le plan organisationnel, nous avons lancé la marque du Stade de Mbour Jaxaay Wear que nous portons et nous faisons la promotion à travers des maillots, des gadgets et des godilles. Parce que ce sont les premiers jalons que nous voulons poser. Nous avons signé plusieurs conventions avec la mairie de Mbour, la SAPCO. Nous sommes en train de conclure d’autres conventions avec la Casamançaise, l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). C’est dans le but de réaliser ce que j’avais dit en prenant fonction. Je souhaite que le Stade de Mbour ne dépende plus de la poche d’un individu ou de quelques individus. Mais des revenus propres venant de conventions ou de manifestations. Sur le plan organisationnel également, nous avons beaucoup insisté sur la petite catégorie. On a mis en place une Direction de la performance que cogère le Directeur technique Matar Ndoye et Balla Moussa Baldé. Ils sont en train de faire du bon travail. Et comme je l’ai dit, nous voudrions jouer à fond les compétitions de la petite catégorie. L’académie du Stade de Mbour sera lancée avec les enfants de 11, 12 et 13 ans que nous accompagnons à l’école».

Les charges liées au fonctionnement

«Le grand problème des clubs traditionnels, comme le Stade de Mbour, c’est les finances. Le Stade de Mbour appartient à tout le monde. Les dépenses de l’équipe sont laissées à la charge des dirigeants. Aujourd’hui, nous cherchons des soutiens et partenariats pour essayer de rendre l’équipe autonome. Mais, en attendant, nous sommes obligés de participer pour garder cet édifice dont nous avons hérité. Ce qui fait que le Stade de Mbour, aujourd’hui, a fait son travail hivernal normalement. C’est le quatrième mois que nous nous apprêtons à payer. À la date d’aujourd’hui, le Stade de Mbour ne doit rien à personne. Ce n’est pas facile parce que le Stade de Mbour a une masse salariale qui tourne autour de 8 millions FCFA et des charges de fonctionnement mensuelles de 2 millions FCFA. Donc, il faut au moins 10 millions FCFA par mois pour faire fonctionner le club».

Les conventions avec les partenaires

«Nous avons potentiellement beaucoup d’argent. Nous avons signé une convention avec la maire qui donne théoriquement chaque année 50 millions FCFA. La société Auchan nous donne théoriquement 10 millions FCFA. La mise à exécution avec la SAPCO n’a pas démarré. Mais, elle a promis de donner 30 millions FCFA. En tout, ce sera une somme globale de 90 millions FCFA qui pourra tenir un fonctionnement de 9 mois. On n’a pas parlé d’hivernal, d’équipements, de soins, de prise en charge de l’équipe. Les 34 joueurs sont pris en charge entièrement (logement, nourriture et médical). Nous n’avons pas d’arriéré de salaire avec nos administrés qui ont signé des contrats. Malheureusement, du fait de la situation actuelle du pays, on a des difficultés de recouvrement au niveau de la convention avec la mairie. Malgré toute la bonne volonté des autorités municipales. Elle nous doit de l’argent sur la saison écoulée. Mais, nous espérons récupérer la première tranche pour pouvoir éponger les quelques dettes internes que nous avons. Pour la SAPCO, nous espérons, d’ici la fin du mois de février, récupérer le premier chèque. Et nous espérons continuer dans cette voie parce qu’à la fin de notre contrat, nous voulons laisser au Stade de Mbour une somme substantielle de 100 millions FCFA. Parce que le budget tourne autour de 150 millions FCFA. Le club pourra juste chercher les 50 millions FCFA. En continuant le travail, on peut résorber ces 50 millions FCFA. Par conséquent, la gestion du club deviendra plus aisée».

Cheikh Demba NDIAYE