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Le technicien de 46 ans brise enfin le silence. Sékou Chelle est revenu sur son passage sur le banc de la sélection malienne et son limogeage.

Au poste de sélectionneur des Aigles depuis le 7 mai 2022, jusqu’à son limogeage via les réseaux sociaux le 14 juin dernier, Éric Sékou Chelle a disputé 24 matchs toutes compétitions confondues (42 buts marqués pour 14 encaissés). Il a réalisé 14 victoires, 5 nuls et 3 défaites. En revanche, deux rencontres ont été interrompues pour des raisons de pluies, notamment face à la Zambie à Bamako (lundi 26 septembre 2022) et contre la Côte d’Ivoire à Abidjan (mardi 12 septembre 2023).

Après son départ, il y a eu beaucoup de polémiques dans les médias maliens. Il a alors décidé de s’adresser au grand public malien, pour essayer d’éclaircir certaines zones d’ombres.

« Chers Maliens et amis publics sportifs bonjour. En Mai 2022, j’ai été nommé sélectionneur de l’Équipe nationale. Quelle fierté et quel honneur de pouvoir entraîner sa sélection nationale. Jusqu’à la rupture brutale de mon contrat, j’ai essayé de faire de mon mieux, malgré le contexte difficile. Mon bilan en est une parfaite illustration. J’ai pris un plaisir énorme à travailler pour la mère-patrie. Ainsi, malgré les affabulations, les injures, les incohérences et les incompréhensions, j’ai décidé de garder le silence pour des raisons d’éthique, d’honneur et de dignité », a-t-il fait savoir.

« Je tiens de prime abord à remercier le public sportif malien, les joueurs de toutes les Équipes nationales du Mali et surtout les autorités du pays pour le soutien et le respect inconditionnel pendant cette belle aventure. Aussi voudrais-je souhaiter une très bonne chance à mon successeur pour les échéances à venir. En outre, mes chers compatriotes, je regrette cependant la manière dont j’ai été renvoyé. Je l’ai appris par communiqué de presse. Le choc fut terrible pour ma famille et mes proches d’apprendre mon limogeage sur les réseaux sociaux », regrette Éric Sékou Chelle, qui avait l’ambition d’emmener le Mali au sommet du football africain.

Cependant, même si son amour pour sa patrie, le Mali, reste confidentiel, la rupture unilatérale de son contrat, il espère que ses droits seront respectés formellement au contrat et à l’amiable. « In fine, je suis un entraîneur de football professionnel et je me dois de réagir en professionnel. C’est pourquoi, je me vois contraint et dans l’obligation de faire valoir mes droits, à travers des voies légales. Oui, je suis un Malien et j’ai souffert pendant longtemps mais je n’ai jamais voulu humilier mon pays en divulguant mes misères sur les réseaux sociaux. Je sais que nous pouvons gérer nos différends dans les vestibules, sous l’arbre à palabre en évitant d’humilier notre pays et d’être la risée du monde sportif. Je vous dis au revoir et à très bientôt. Amitiés sportives. Que Dieu bénisse le Mali », a-t-il souhaité.

Bréhima DIAKITÉ

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