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Amara Diouf blessé au genou

Génération Foot l’a détecté, couvé, formé et révélé. Une agence de marketing sportif basée en Uruguay veut l’accaparer, en faire son produit, gérer sa carrière avec l’accord de sa famille. Voici donc Amara Diouf ex pensionnaire de Génération Foot (?), futur produit de qualité avec une bonne valeur marchande comme l’affirment les observateurs.

Tous s’accordent sur les qualités et le talent de ce jeune et lui prédisent un avenir radieux. En clair, le jeune attaquant est à l’intersection du produit fini mais non manufacturé et à la porte d’entrée du marché complexe du foot pro. Là où les destins se tracent sur la base des choix que l’on fait. Là où la trajectoire prend forme et direction après mûre réflexion. Là où certains se perdent à jamais. Là où des carrières se réussissent aussi. Là où on peut s’affranchir.

Amara en est donc là. Une posture bien enviable car elle confirme le « beaucoup d’appelés et peu d’élus » qui caractérise la fin de la formation dans le  monde sportif mais qui cache aussi par endroits bien des pièges qui peuvent tout compromettre. Seulement il n’est encore la propriété de personne. Son statut actuel reste limité en deux mondes. Celui du footballeur redevable vis à vis de son formateur et un fils qui doit respect à la décision parentale.

Entre les deux, tout un vide juridique qui ne fait obligation à aucune partie. Sauf Amara Diouf lui-même qui se retrouve sans doute involontairement au centre de cet imbroglio. La sortie du père du jeune footballeur et le patron de Génération Foot indique qu’on est passé de la fissure au cratère. La rupture ne fait plus l’ombre d’un doute sur fond de griefs formulés par la famille contre la structure formatrice pour négligence face à une blessure qui peut constituer un gros handicap pour Amara dans sa carrière.

Une situation bien regrettable que le contexte sénégalais avec des insuffisances a favorisée. De l’avis du Pr Sakho il faut une réglementation globale de l’intermédiation dans le sport. Il cite à titre d’exemple certains pays où les textes imposent la présence d’intermédiaire local lorsqu’il s’agit de mineur et même l’implication des banques locales dans les transactions. A défaut, comme c’est le cas en ce moment au Sénégal, c’est la porte ouverte à tout car les pépites aiguisent les appétits et attirent tous les appétits. Mais quelle que soit la décision prise la carrière du footballeur doit être la priorité.

 A. Dabo.

11 comments on “Edito | Amara Diouf, entre redevabilité et obéissance familiale.

  1. Hey there! This post could not be written any better! Reading through this post reminds me of my good old room mate! He always kept talking about this. I will forward this post to him. Fairly certain he will have a good read. Thanks for sharing!

  2. Où était la famille quand on formait le joueur? La trahison ne paie jamais et il doit être redevable envers génération foot

    1. Mon cher, Génération foot a fait la même chose à Be Sport Academy pour le cas de Fallou Diouf.
      C’est le voleur qui crie au voleur.

    2. Son père a assuré sa préformation, arrêter de raconter des histoires les sadio, ismaila amara étaient déjà aguerris et jouaient la plupart en seniors avant de venir à génération foot, l âge réel des joueurs !!!!!

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