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CAN 2025 le Sénégal retourne à Tanger

C’était déjà un mois de décembre. En 2011. La CAF venait de lancer la première édition de la CAN U23. Le Sénégal, parmi les 8 pays qualifiés à cette compétition, logeait dans cette ville du nord du Maroc. Il y faisait froid. Je découvrais cependant une ville de Tanger chaleureuse. Pleine de charme. Je tombais subitement amoureux de ses artères. Ses espaces. Son architecture. Et surtout de son joli stade.

Ce coup de foudre, je ne l’avais pas eu, un an plus tôt, lors de mon premier séjour au Royaume chérifien, à Casablanca. Où j’avais accompagné, pour un tournoi amical de préparation d’avant-saison, la Jeanne d’Arc de Dakar, entraînée à l’époque par le Malien Mohamed Magassouba. J’avais toutefois pu constater dans la plus grande ville du Maroc la grande popularité de Moussa Ndao, ancienne grande figure de la JA et du Wydad Athletic Casablanca dont la grosse mine sur coup franc face au légendaire Thomas Nkono reste mon plus lointain souvenir dans une phase finale de Coupe d’Afrique des nations (CAN 90). Moussa était une icône à Casa.

A Tanger mon amour de deux semaines dont je suis encore nostalgique, on m’a parlé d’un autre talent sénégalais qui aura fait les beaux jours de la JA et d’un autre club de Casablanca, le Raja. C’était feu Cheikh Sarr. Que son âme repose en paix ! Pour le Directeur du Grand Stade de Tanger, Cheikh était un virtuose. Un génie du ballon rond. Au détour d’un entretien dans lequel il était fier de présenter l’enceinte magnifique « conçue, réalisée et financée à 100% par les Marocains », il me stoppa et demanda : « qui est, selon toi, le meilleur pied gauche offensif sénégalais ? » Grand fan des mecs de la Génération 2002, je répondis du tic au tac ‘’Khalilou Fadiga’’. « Non, Cheikh Sarr lui était supérieur », me rétorqua-t-il. Je comprenais son amour pour le charmant Cheikh même si je n’ai pas suivi la carrière du maitre à jouer filiforme de la Vieille Dame de la fin des années 90. Lorsqu’il illuminait les pelouses de la D1 sénégalaise, je n’avais pas encore chopé le virus du foot local. J’étais encore sublimé par le Calcio.

Cheikh Sarr a donc laissé son empreinte au Raja. Comme cette compétition U23 m’a marqué. Je sortais de deux aventures décevantes avec l’équipe nationale locale à Niamey (Tournoi UEMOA 2010) et Port Soudan (CHAN 2011). Et le taquin gardien de la Linguère de Saint-Louis, Khadim Ndiaye, m’avait lancé ‘’à chaque fois que tu es l’envoyé spécial du journal Stades, on se fait sortir au premier tour…’’. Cette aventure avec les Olympiques à Tanger empruntait le même chemin. Perdue dans le jeu, l’équipe entraînée par Abdoulaye Sarr n’avait pas existé lors de son premier match de poule contre l’Algérie. Elle avait limité la casse grâce à un Ousmane Mané en état de grâce (1-0). Après la rencontre, feu Joseph Koto, présent au Maroc comme superviseur, m’avait soufflé qu’il était subjugué par la performance du gardien, formé à Diambars, et qu’il l’appellerait dès sa prochaine liste avec la sélection locale. Ce qu’il fit. Il en fera même son titulaire lors de son court passage en sélection A.

Cette équipe du Sénégal était constituée d’une brochette de bons espoirs. Outre Mané dans les cages, il y avait Kara Mbodj, buteur d’ailleurs lors de la victoire contre le Nigeria (2-1 ; 2e journée) qui a relancé les Sénégalais, Abdoulaye Ba auteur de l’unique réalisation face au Maroc (1-0) pour décrocher la qualification en demi-finale et la première place ainsi que Saliou Cissé, futur champion d’Afrique 2021 avec le Sénégal. Les talents gâchés Oumar Wade (ex Lille), Abdoulaye Sané (ex Rennes), Dame Diop (ex Touré Kunda), Dieylani Fall (ex Auxerre) étaient aussi de la partie. Ils s’inclineront malheureusement en demi-finale de manière inattendue devant le Gabon (0-1), futur vainqueur de la compétition.

On quittait alors Tanger la belle, déçu, et débarquait à Marrakech le magnifique et son architecture unique. Pour un nouveau revers dans le match pour la médaille de bronze face à l’Egypte (0-2). Quelques mois plus tard, la qualification aux JO 2012, acquise après un barrage à Londres contre Oman qui marquait la naissance de Sadio Mané, éclipsera la tristesse de finir avec la médaille de chocolat à Marrakech.

A ce tournoi au Maroc, j’ai découvert Mohamed Salah qui formera plus tard avec notre étoile Sadio Mané et le Brésilien Roberto l’un des tridents offensifs les plus séduisants et redoutables de l’histoire du football. J’y ai croisé et discuté avec le Marocain Abdelaziz Barrada, décédé il y a quelques semaines. Que son âme repose en paix !

A bientôt, Tanger…

24 comments on “Tanger, je me rappelle

  1. UID_95859078###
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