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10e avec seulement 13 voix, Augustin Senghor ne siègera pas au Conseil de la FIFA. Une élimination et plusieurs interrogations. Au micro de nos envoyés spéciaux présents au Caire, le président de la Fédération sénégalaise de Football est revenu sur les coulisses de ces élections, les raisons de son élimination, son avenir au sein de la Confédération africaine de Football...

Entretien

« Je reste fidèle à mes principes »

« C’était une élection, un vote. On a fait le dépouillement. Oui, c’est une surprise. Ceux qui ont voté ont fait leur choix, ils n’ont pas été avec nous. Mais la façon dont les choses se sont déroulées, on ne peut pas parler de  transparence. Déjà, il y avait ce qu’on appelle un système de vote bloqué. Il y avait consignes derrière. C’est quelque chose qui a été préparée à l’avance. C’était déjà programmé ! Ce qui est déplorable. Je ne suis pas quelqu’un qui parle beaucoup mais quand je dois dire la vérité, je n’hésite pas. Je reste fidèle à mes principes. S’il s’agissait tout simplement du mérite, je pense qu’on allait passer sans problème. Mais c’est un vote et on doit accepter les résultats sortis des urnes. Je pense qu’il est temps pour l’Afrique de se remettre en question et se dire la vérité, ce qui nous permettra d’avancer ».

« Pour certains, je ne devais pas passer, parce que j’ai un mandat en cours au Comex de la CAF »

« Aujourd’hui, il est difficile de citer des noms mais hier dans la nuit (mardi), il y a eu des tractations et même des candidats qui ont prétendu que c’était la liste de la FIFA. Des votants sont venus me le rappeler, tout comme on leur a dit que Senghor ne devrait pas passer parce qu’il a déjà un mandat en cours au niveau du Comité exécutif de la CAF. Ce sont des choses qui arrivent dans n’importe quelle élection, ça fonctionne comme ça malheureusement. Je pense que tout ce que je pouvais faire, c’est de mener une campagne auprès de mes collègues présidents et toutes les fédérations. En Afrique, il est temps qu’on arrête de chercher un bouc émissaire, assumons nous-mêmes. J’ai toujours dit que si les résultats sortis des urnes reflètent la conviction profonde de chaque votant, je l’accepte de bon cœur. C’est ça aussi les élections, il faut participer ».

« Le poste de vice-président ne me revient plus »      

« Ce que je dis aujourd’hui est qu’il est hors de question, comme en 2009, qu’on dise que le Sénégal n’ira pas au bout. Le contexte de 2021 a fait qu’il y a eu consensus, je m’en suis soutenu à ça. J’ai été loyal auprès de tout le monde. Je me suis présenté à une élection, j’ai perdu et je l’assume. S’il le faut, j’en tire les conséquences forcément. Aujourd’hui, j’étais premier vice-président, si on ne me le demandait pas, je vois mal déjà diriger comme premier vice-président des gens qui m’ont battu dans les urnes. Quand on pose des actes et qu’on s’engage, il faut aller au bout de sa logique. J’étais en compétitions avec des vice-présidents et autres membres du Comex. Donc, il y aurait une certaine incohérence et même quelque part une illisibilité. Donc le premier enseignement à tirer est que ce poste de vice-président ne me revient plus. Maintenant, il me reste deux ans de mandat, je vais être un membre fidèle engagé pour le football africain et j’aiderai le président de la CAF qui vient d’être élu à tout ce qu’il pense que je serai utile »

« Sur les cinq choix à faire, les quatre viennent de la même région »

« Aujourd’hui, on se connait tous. Il y a des candidats qui n’ont pas fait campagne. Est-ce que Fouzi Lekjaa a bougé du Maroc ? Vous avez vu le score en sa faveur et cela est dû peut être à la contribution du Maroc pour le football africain, son engagement. Donc, ça ne choque personne. Après il y a ce qu’on appelle les équilibres qu’il fallait chercher, mais est-ce que les votants s’en préoccupent comme nous ? Peut-être non. Est-ce que ce serait normal qu’il y ait plus de représentant d’une zone de la CAF au sein du Conseil de la FIFA et que les autres n’existent plus. Sur les cinq choix à faire, les quatre viennent de la même région ».

Par Bacary CISSE, envoyé spécial au Caire (Egypte)

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