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Bakary Sané, défenseur central du FK Liepaja en Lettonie, a marqué les esprits avec les sélections de jeunes du Sénégal. Formé à Diambars, il a connu des sommets précoces, notamment en remportant l’UFOA-A U17 en 2018 et en participant à la CAN U17 2019 ainsi qu’au Mondial au Brésil. Cependant, après ces exploits, il a traversé une période plus discrète. Aujourd’hui, il revient sur son parcours, ses ambitions et sa vision pour l’avenir dans cet entretien exclusif.

Entretien

Bakary, depuis l’année dernière, vous évoluez en Lettonie. Parlez-nous de ce pays et son championnat ?

Mon passage au FK Liepaja a été une expérience enrichissante. Même si certains doutaient de ce choix, j’étais convaincu de mes capacités. Cette saison, avec un autre club nous avons atteint une 6ᵉ place historique pour le club, avec huit clean sheets. Ces résultats marquent une étape importante pour moi et pour le club.

Voyez-vous cette expérience comme un tremplin ?

Absolument. C’est une étape vers des championnats plus compétitifs. Je travaille dur pour atteindre les sommets du football mondial. Cette saison a été exceptionnelle, et je vais continuer à progresser pour atteindre mes objectifs.

Vous faites partie de la génération dorée des U17 de 2019 avec les Pape Matar Sarr, Mikayil Faye, Biram Diaw, Souleymane Faye…Racontez-nous cette époque ? Quels sont les moments qui vous ont le plus marqué ?

J’ai gagné énormément d’expérience grâce à l’équipe nationale U17. Cette sélection m’a permis de voyager, d’apprendre et d’affronter des nations de référence comme la France ou l’Espagne. Ces confrontations m’ont fait grandir sur le plan technique et mental. J’ai également passé un mois avec les U20 lors d’un tournoi au Maroc. Malheureusement, des blessures m’ont empêché de jouer, mais j’en ai tiré de précieuses leçons. C’était une belle école de la vie et du football.

En quoi ces sélections vous ont-elles aidé à évoluer en tant que joueur ?

Rejoindre l’équipe nationale, c’est entrer dans une école d’excellence. Chaque joueur a des qualités uniques, et la concurrence pousse à donner le meilleur de soi-même. Sur le plan tactique, mental et technique, j’ai beaucoup progressé grâce à ces expériences.

Bacary Sané, homme du match contre Cameroun (0-0) lors de la 3e journée de la phase de groupes de la CAN U17 2019 en Tanzanie

Comment décririez-vous votre relation avec Mikayil Ngor Faye ?

Ma relation avec Mikayil était très fraternelle. Il respectait tout le monde et donnait toujours de bons conseils. Sur le terrain, notre alchimie était évidente, et beaucoup voulaient nous voir former ensemble la charnière centrale. En dehors du football, nos familles étaient proches. Sa maman et sa sœur nous accueillaient souvent pour partager des moments chaleureux.

Parmi les autres talents de Diambars, qui vous inspire le plus ?

Kara Mbodj est une grande source d’inspiration. Il représente fièrement Diambars. Il m’a donné des conseils précieux pour m’améliorer. Il a déjà prouvé sa valeur dans le football mondial, et sa réussite montre qu’un produit de Diambars peut briller au plus haut niveau.

Comment Diambars a-t-il façonné votre carrière ?

Diambars est une institution. Ils nous préparent à devenir des professionnels dès le début, sur le plan technique, physique et mental. Cela explique pourquoi ses joueurs réussissent si bien en Europe. Nous sommes formés pour relever les défis du football de haut niveau.

Qu’est-ce qui distingue Diambars des autres académies sénégalaises ?

La discipline et la structure de Diambars sont uniques. Ils nous traitent comme leurs propres enfants et veillent à notre développement complet, y compris sur le plan social. C’est la meilleure école de football au Sénégal.

Quels sont vos objectifs à court et à long terme ?

Mon rêve est de rejoindre l’équipe nationale A et de jouer dans l’un des cinq grands championnats européens. Je sais que cela nécessite du travail et de la persévérance, mais je suis prêt à relever le défi.

Quel regard portez-vous sur le football sénégalais ?

Le championnat sénégalais a beaucoup progressé. Cependant, nous devons investir davantage pour rivaliser avec les grandes nations africaines et européennes. Nos joueurs exportés s’adaptent bien, ce qui prouve la qualité de notre formation.

Vous voyez-vous revenir au Sénégal pour contribuer au football local ?

Oui, je veux aider les jeunes de ma région, Kolda, et contribuer au développement du football sénégalais après ma carrière.

À quoi ressemblerait votre carrière idéale dans cinq ans ?

Je veux jouer dans les plus grands championnats et représenter mon pays. Mais surtout, je veux laisser un héritage durable pour ma ville et pour le Sénégal.

Propos recueillis par Khadim DIAKHATE

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