Le sport désormais coincé entre la jeunesse et la culture. C’est l’option prise par le nouveau régime en place depuis le 24 mars et confirmée par la mise en place du gouvernement du nouveau régime en place depuis l’élection présidentielle du 24.
Mars. La seule nouveauté ici c’est la présence d’une femme à la tête de ce département ministériel sport. Le sport perd ainsi un ministère qui lui était essentiellement consacré depuis les années 2000 compte tenu de son importance de son rôle et son impact de plus en plus grands. Avec plus de 30 fédérations sportives l’option pluridisciplinaire de notre pays risque de prendre un sacré coup. Car il s’agit d’une vieille expérience qui a montré ses limites dans le passé en termes d’organisation de gestion de planification et de financement.
Le sport est de plus en plus coûteux, de plus en plus exigeant dans sa composante élite. En associant le sport avec la jeunesse et la culture, la mutualisation des ressources humaines dans ce département peut poser dans la mesure où rien ne lie. Aujourd’hui la jeunesse n’est une simple tranche qui renvoie à des activités sportives. La jeunesse est plutôt une sorte d’équation économique pour les états avec des préoccupations d’emploi et de formation.
Cette nouvelle configuration place ce nouveau département sur un trépied bien fragile, difficile à équilibrer entre trois secteurs que le contexte économique actuel et les réalités du moment ont fini de séparer. Le caractère épars des pièces du puzzle pourrait constituer un écueil de taille pour une bonne harmonisation mais surtout pour la promulgation de la charte du sport qui est un maillon essentiel pour la réorganisation profonde du sport et un cadre juridique conforme aux réalités actuelles pour atteindre tous les objectifs que notre pays sera en droit de se fixer au plan international.
La marge de manœuvre du sport risque d’être très étroite et la tyrannie du football sur les autres disciplines sportives va s’accentuer malheureusement.
Abdoulaye DABO
