Révélations exclusives sur sa convocation, Richard Sagna : « C’est le plus beau jour de ma vie de footballeur »

Avant de répondre à l’appel de Pape Thiaw, le néo-international sénégalais, Richard Sagna (29 ans), a accordé un entretien exclusif à Dsports. De grosses révélations sur sa convocation, la joie de sa famille à Ziguinchor, ses souvenirs avec Iliman Ndiaye à Dakar Sacré-Cœur, son club AS Douanes…, l’actuel meilleur buteur  de la Ligue 2 (9 buts) a tout raconté.

Entretien

Comment avez-vous accueilli cette première convocation en équipe nationale A ?

Il y avait un peu de tout lorsque j’ai appris la nouvelle. J’étais stressé, triste. J’avais peur et j’étais content ; bref tout à la fois. C’était bizarre et ça m’a même donné des maux de tête. Mais c’est le plus beau jour de ma vie de footballeur. Dans mon quartier d’origine, Peyrissac à Ziguinchor, tout le monde est content. Même ma nièce qui n’a pas encore un an a ressenti cette bonne nouvelle. On m’apprend qu’elle n’a cessé de danser durant toute la journée.

Comment l’avez-vous appris ?

C’est mon président de club qui m’a annoncé la nouvelle. Ensuite il m’a envoyé la convocation.

En quoi cette convocation est particulière pour vous ?

Quand Pape Thiaw prononçait mon nom, il faisait 11h05. En ce moment j’avais 1 200 followers sur Instagram. À 11h 45 j’en étais à 3 000. En plus de cela j’ai reçu énormément d’appels et de messages. Je prie pour que le Bon Dieu m’aide à garder les pieds sur terre.

Avez-vous déjà joué avec quelqu’un parmi les joueurs convoqués ou ceux qui sont déjà dans la Tanière depuis très longtemps ?

Non. Je suis de la même promotion que Sidy Sarr, Moussa Wagué et autres (Ceux qui ont disputé la CAN U20 en 2015). Malheureusement ils ne sont plus en sélection. J’aurais bien aimé trouvé Iliman Ndiaye en sélection. Quand je jouais en équipe professionnelle à Dakar Sacré Cœur, il était avec les U15. On s’admirait beaucoup. J’aurais voulu lui montrer nos photos qui datent de cette époque.

Avant de rejoindre la Tanière, avez-vous déjà appelé quelqu’un pour prendre des nouvelles de la Tanière ?

Oui. J’ai longuement parlé à Moutarou Baldé au téléphone (NDLR : Moutarou a connu sa première convocation en sélection A en septembre 2021. Il compte deux apparitions). Il m’a donné des informations et m’a beaucoup conseillé. C’est quelqu’un qui comprend parfaitement ces moments que je suis en train de vivre. Il a même parlé à mon entourage pour leur expliquer ce que j’avais dans la tête.

N’aviez-vous pas perdu espoir pour une éventuelle convocation en équipe nationale ?

Bien sûr ! Je vais être honnête avec vous. Il y a 6 à 7 ans je n’aurais jamais cru à une convocation en équipe nationale. Je rêvais de tout sauf une convocation en sélection. La leçon que je tire de cette situation est qu’il ne faut jamais baisser les bras.

Quel était votre rêve alors, en ce moment ?

Je me disais que je devais me battre pour rejoindre un club étranger notamment dans les pays arabes. Mais à force de travailler j’arrive en équipe nationale.

Quel est le prochain objectif ?

D’abord je vais continuer à faire ce que je faisais avec l’AS Douanes. Je sais qu’à partir de maintenant je serai attendu sur tous les terrains du Sénégal. Je vais travailler pour faire des résultats aussi bons que lors des 17 premières journées de Ligue 2 afin d’aider l’AS Douanes à monter en Ligue 1.

Après DSC et Casa Sports, votre passage à l’AS Douanes est-il le plus marquant dans votre carrière ?

Effectivement ! Je suis à l’aise à l’AS Douanes. Les dirigeants m’aiment beaucoup et j’ai besoin de ça pour m’épanouir. En plus j’ai un entraîneur qui me comprend bien et gère bien mes caprices. Il me respecte beaucoup.

Justement que représente l’entraîneur Ibou Diouf pour vous ?

Ibou, je le considère comme un frère. Lui aussi ne me considère pas comme un simple joueur. On a une relation particulière. Je sais que je suis insupportable mais il arrive à bien me gérer.

Le bizutage, vous y pensez ?

Rires ! Oui j’y pense. Mais ça sera difficile pour moi. Déjà je suis gêné de danser devant mes propres amis. Maintenant que je dois le faire devant des joueurs comme Sadio Mané, Gana Guèye, Koulibaly entre autres, pour une vidéo qui sera dans le web, ça sera un grand problème.

Par Abdoulaye DIOUF