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Convoqué ce mardi matin au siège de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) pour une séance de travail, le sélectionneur des Lions indomptables, Marc Brys, fraîchement nommé par le ministère des Sports, a fait face à une situation des plus tendues.

Le climat de conflit qui règne depuis plusieurs semaines dans le football camerounais n’a fait qu’intensifier les échanges lors de cette première rencontre avec le président de la Fecafoot, Samuel Eto’o.

Une première rencontre houleuse entre Eto’o et Brys

Dès son arrivée, Marc Brys a été accueilli par une atmosphère lourde de tensions. La Fecafoot avait clairement établi que seuls les membres du staff reconnus par elle seraient autorisés à participer à cette réunion. Cette décision a immédiatement provoqué des frictions, notamment avec la présence de François Omam-Biyik, nommé par le ministère des Sports mais évincé par la Fecafoot. Omam-Biyik a été prié de rester à l’extérieur du bâtiment, une demande qui a suscité l’indignation et exacerbé les tensions déjà présentes.

Des divergences profondes

Le désaccord entre la Fecafoot et le ministère des Sports est de plus en plus évident. Samuel Eto’o, en tant que président de la Fecafoot, a insisté sur le respect de l’autonomie de la fédération en matière de nominations et de gestion des équipes.

En revanche, Marc Brys, appuyé par le ministère des Sports, semble déterminé à intégrer tous les membres de son staff, y compris ceux nommés par le ministère.

« Nous avons un message ferme à faire passer et je le fais ici à la Fecafoot : il n’y a qu’un seul staff qui existe à la tête des Lions Indomptables, c’est le staff de Mr Brys et de ses collaborateurs, nommés par le chef de l’Etat. Il n’y en a pas d’autre et il n’y en aura pas d’autre. Il faut que le message soit clair », a martelé devant les médias Cyrille Tollo, conseiller technique auprès du ministre Narcisse Mouelle Kombi.

Cette situation a mis en lumière les profondes divergences de gouvernance et de pouvoir entre les deux entités.

La Fecafoot, dirigée par Eto’o, souhaite asseoir son autorité sur toutes les décisions relatives au football camerounais, tandis que le ministère des Sports cherche à maintenir une influence significative sur les choix stratégiques, y compris les nominations au sein de l’équipe nationale.

« Je suis le président, vous me parlez pas comme ça. Vous pensez que je peux faire ça en Belgique ? Alors comment vous pensez que vous pouvez faire ça au Cameroun ? », s’est insurgé Samuel Eto’o avant que Omam-Biyik désabusé à sa sortie déclare : « Je n’ai pas été convié à cette réunion je m’en vais ».

Khadim DIAKHATÉ

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