A LA UNE

Comment Teungueth FC a construit sa victoire dans le derby contre AJEL

Dans un derby de Rufisque tendu et chargé d’enjeux, Teungueth FC a retrouvé le sourire en s’imposant 2-0 face à l’AJEL, ce mercredi 23 avril 2025. Un succès maîtrisé sur le terrain, mais surtout construit en coulisses.

Entre mise au vert stratégique, gestion psychologique et mobilisation générale du club, le président Babacar Ndiaye raconte comment cette victoire a été pensée, préparée… et offerte à un groupe en quête de renaissance.

Un stage décisif à Toubab Dialaw

En proie au doute après un début de saison poussif, Teungueth FC a misé sur un changement d’environnement pour relancer la dynamique. Les joueurs ont été mis au vert pendant quatre jours à Toubab Dialaw. « Ils étaient enfermés là-bas. Ça nous a coûté cher, mais on a mis les moyens. Ils ne peuvent pas être nuls du jour au lendemain », a confié Babacar Ndiaye. Un choix stratégique qui a permis au groupe de se retrouver, loin de la pression et du tumulte quotidien.

Un président au cœur du projet

Très impliqué, Babacar Ndiaye n’a pas hésité à s’investir personnellement : « J’ai pris 7 jours de congé pour être à leurs côtés. Ces petits sont comme mes enfants. » Le président est également revenu sur l’importance du soutien du comité directeur, réuni tout le week-end pour gérer la crise : « On était dans un moment de doute, il fallait travailler sur le mental, rappeler ce que signifie porter le maillot de Teungueth. »

Une victoire pour relancer une saison compliquée

Avec 23 points, Teungueth FC grimpe à la 9e place. Un petit souffle d’air, mais rien n’est encore joué. « On va jouer le maintien tranquillement. Mais pour que cette victoire ait du sens, il faut battre Oslo », prévient le président.

Prudent, il n’évoque pas de déclic immédiat, mais mise sur la régularité : « Il faut être constant. Aujourd’hui, on reste humble dans la victoire. »

L’Afrique, oui… mais pas à tout prix

Enfin, sur la question des compétitions africaines, Babacar Ndiaye se montre réaliste : « Participer à la scène africaine te coûte entre 100 et 150 millions. Et si tu sors rapidement, ça n’a pas de sens. »

Cette victoire face à l’AJEL est donc bien plus qu’un simple succès sportif : c’est le reflet d’un club qui cherche à se reconstruire, étape par étape, avec lucidité, méthode… et beaucoup d’humanité.

Khadim DIAKHATÉ

Articles similaires

Comments are closed.